La Démocratie (parlementaire) est-elle morte en France ?

Publié le par Hugues Débotte

Il ne s'agira pas ici de tenter  une déclinaison de définition de la "démocratie". Et les mots seront succincts.

Quelque chose d'inacceptable se produit au niveau de l'assemblée nationale depuis au moins un an. Pour des raisons "sanitaires" tous les députés ne peuvent plus entrer dans l'hémicycle. Du coup, c'est par des règles très arbitraires, digne du tirage au sort, qui font que "comme par hasard" ce sont surtout les députés de la majorité qui accèdent à leurs strapontins.

Le fonctionnement de l'AN reste une pièce de théâtre géante puisque 80% des projets de lois  sont proposées à l'initiative du gouvernement et que leurs préparations se passent dans des commissions qui se tiennent dans des salles annexes.

Ce n'est pas une raison pour que les députés ne puissent accéder aux votes des lois. Car oui là est le vrai scandale : l'accès à l'hémicycle a pour conséquence que les députés ne peuvent plus assurer la démocratie parlementaire, autrement dit, de voter.

Bien évidemment, Richard Ferrand, président de l'AN, ne prévoit rien en remplacement, et ne fait tirer aucun câble dans des salles annexes pour que les députés exclus puissent tout de même voter.

Mais une question plus problématique se pose : pourquoi tous ces députés refoulés aux portes ne se révoltent-ils pas à force et depuis le temps ? pourquoi rien ne transparait dans les merdias ou sur internet ?

Je vais singer Darmanin qui cite toujours sa grand-mère, en citant la mienne espagnole : "si ils s'accrochent tant au fauteuil, c'est que la place est bien chaude".

Qu'ils viennent pas chouiner parce que les citoyens vont de moins en moins voter aux élections nationales. Ces derniers ont bien compris depuis longtemps que le Parlement ne sert strictement à rien.

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